vendredi 23 août 2019

Belles dégustations de la semaine passée

Avant quelques jours passés sans thés, je me suis décidé de sortir quelques belles victuailles niveau thés et vins.

Une Shui Lan Yin de 1997, achetée sous forme de sample chez Houde. Bel équilibre, sans aucun doute la meilleure des thés Shui Lan Yin que j'ai testée, bien avancée mais dans un stockage très propre comme l'immense majorité de sa feue carte.




Un Tuocha 8 de 1986 de la M3T. Je l'ai malheureusement trop dosé, mais il s'agit de toutes façons d'un thé remarquable. Bien si je le préfère en dosage léger, ici nous avons eu encore la preuve que l'on a pu trouver en France des produits remarquables. A ce jour, je n'ai trouvé aucune référence hors HouDe ou M3T en pu er dépassant ce thé.



Pour terminer, un Tokaj Aszu de 1993. Je craignais qu'il aie mal vieilli, mais non je l'ai trouvé remarquable. Si j'ai fini mes références des années 70 et 80, je n'ose guère toucher les millésimes 1993, car cette année figure parmi les 2 ou 3 meilleures du 20ème siècle pour ces vins. Mais j'ai bien fait de réduire mon stock !



jeudi 15 août 2019

Minis galettes 53 et 54

Dans la revisite de mes stocks, hier je suis passé par les minis galette 53 (sheng de Lincang) et 54 (shu de Simao). Des galettes de 125g (si j'ai bonne mémoire) achetées 16€ respectivement en septembre 2008 et mai 2009.


Des thés que j'avais trouvé sympa, à prix raisonnables lors de leur achat. Je voulais me faire un stock de thé corrects, pas cher, pour la consommation de tous les jours.

Depuis ces achats, ma cave s'est considérablement enrichie, et cela fait un bail que  je n'étais plus allé voir ces thés.

Les tests d'hier m'ont confirmé que finalement il s'agit d'achats que j'aurais pu m'abstenir de faire ...

Non qu'ils soient mauvais (d'ailleurs ils ne figurent pas dans la liste "à jeter"), mais avec mes stocks j'ai de quoi boire constamment des choses meilleures jusqu'à la fin de mes jours. Le fruité de la galette 53 se retrouve dans d'autres galettes, finalement plus sympa et pas nécessairement beaucoup plus chères. La galette 54, à condition de la doser suffisamment, à un côté réglisse surprenant à côté du camphre, mais d'une part je m'en suis lassé, et comme nombre de shu, dosé trop peu c'est plat et trop dosé la dégustation n'est pas agréable du tout. Bref, capricieuse la galette, uniquement pour un côté réglisse qui ne m'attire pas plus que cela.





lundi 12 août 2019

Porcelaine Wan Shou Wu Jiang

J'ai acheté il y a une petite dizaine d'années une série de trois Gaiwan / Zhong chez Tang Frères. Deux ont été brisés, voici le dernier survivant :


Sans être particulièrement fan du design, je les avais acheté pour économiser mes zhongs M3T. En effet, j'ai dû payer ces zhongs dix fois moins chers. Leur contenance est un peu plus grande, sans l'être trop, porcelaine plus épaisse, une expérience différente.

J'aurais aimé en racheter, d'autant plus que je me suis fait à ce design, mais ils ont disparu depuis longtemps de chez Tang Frères. Sur le net on en trouve (en neuf), mais de contenance nettement plus grande, et cela ne m'intéresse pas. J'ai beau avoir visité toutes les boutiques du 13ème arrondissement, plusieurs de Belleville, rien ... J'étais allé il y a un an chez Patachine, ils n'en n'avaient pas non plus ...

Désormais, on trouve surtout du mélaminé. J'ai encore trouvé quelques objets en porcelaine avec ce design ou des proches dans certaines boutiques, mais pas de zhong, et ils m'ont confirmé que c'était la fin au niveau de leur stocks. Même des beaux bols jaunes à motif de dragon, faits par la même firme, présents chez ParisStore il y a moins de 4 mois, ont définitivement disparu ...

Je suis visiblement propriétaire d'une relique, qui m'aura coûté dans les 2€, et que du coup je n'ose plus utiliser ...



lundi 5 août 2019

Nakiri de MORITAKA

Une fois n'est pas coutume, je vais essentiellement ne pas parler de thé, même s'il y aura quelques photos vers la fin.

Je m'intéresse depuis quelques mois aux couteaux Japonais. Mon revendeur local d'articles de cuisine avait vendu  à -70% des couteaux de la marque Global, j'en avais acquis un par curiosité pour tester. Cette marque est celle par laquelle les couteaux japonais sont arrivés sur le marché occidental.

Après quelques essais, je me suis finalement arrêté sur les couteaux artisanaux de la marque MORITAKA. Ces couteaux sont un réel plaisir à utiliser, l'affutage est particulièrement aisé. Leur seul inconvénient, un besoin d'entretien plus régulier car ils sont en acier carbone, qui est oxydable. Il faut aussi acquérir, comme pour les couteaux japonais, le matériel d'affutage et s'entraîner un peu.

J'ai eu l'occasion avec quelques connaissances d'essayer ce qui semble être le haut de gamme de la coutellerie occidentale. Rien à faire, même lorsqu'ils ne sont pas parfaitement affutés, les Moritaka coupent bien mieux, et comme pour nombre de couteaux japonais, l'aliment découpé s'oxyde moins vite. La coupe est nette, franche, précise, et même pour quelqu'un qui a deux mains gauches comme moi, il est aisé de faire des tranches très fines. Les couteaux japonais permettent cela, et les Moritaka avec leur angle d'affutage vraiment faible le font remarquablement bien.

Cette entreprise purement familiale, d'une petite dizaine de personnes (a priori 7 selon la photo sur leur site), existe depuis 1293, c'est dire si la longue tradition est présente dans chaque couteau.

Aspect artisanal oblige, les commandes sont limitées. On peut en France les trouver sur le site couteauxduchef (lorsqu'ils auront refait l'approvisionnement), ou directement chez le fabriquant http://moritakahamonoen.ocnk.net/ (site en anglais ou en japonais). Pour la commande chez le fabriquant, ne laissez pas passer la date, et attention prévoir une augmentation du coût de 30% (droits de douane+TVA) ainsi que les 21€ de Chronopost. En ce qui s'agit de couteauxduchef, c'est l'unique revendeur français et j'ai à ce jour été très satisfait des conseils, de la disponibilité et du SAV de ce site, je le recommande fortement.

L'acier de plus haute qualité est censé se réaffuter une fois par an. L'autre acier, un peu plus souvent. Le premier acheté est un Nakiri dans l'acier le moins cher, pour le reste j'ai directement acheté l'acier le plus haut de gamme (sauf le Yanagiba).  Je dois avoir mon Nakiri depuis 6 ou 7 mois, j'ai refait un court affutage (pour la deuxième fois depuis l'acquisition) tout à l'heure. Le couteau coupait encore très bien, mais c'est bon de l'entretenir. L'acier le moins onéreux est déjà excellent.









A venir d'ici la fin du mois : la présentation de ma gamme complète de Moritaka.

Après cet affutage réussi, je n'ai pas résisté au plaisir de boire un Pu Er que je bois pour les "grandes" occasions. Après avoir sorti une petite Shui Ping (la plus grande contient une Fu Hai de 1999 depuis hier), je suis allé chercher un carré de pu er de 1979, la version "c" du carré numéro 2. Un thé bien fidèle, qui confirme que ces carrés 2 à 5 de la M3T font partie de mes thés préférés toutes catégories confondues.