jeudi 6 juin 2019

Tuocha 7 de 1978

Dans la série des thés que je re-découvre, après avoir quitté la YCH de 1999 ce matin (cf. post précédent), je me suis attaqué au Tuocha 7 de 1978.

En fait je n'en ai eu que deux. Le deuxième a été racheté à un amateur, après que j'ai fini mon premier. Quant au premier, son achat remonte à fort longtemps ... Acheté à une époque où j'achetais peu de thé et notamment de pu er (vivant sur la réserve que m'avait faite une amie vietnamienne), je n'avais pas trouvé utile de stocker plusieurs exemplaires de ce thé, sans compter que je n'imaginais pas la venue future d'un crack théier. J'ai le souvenir de l'avoir payé 30€ / 200Fr, mais je ne sais plus si je l'ai payé en francs et commençais la conversion en euros, ou en euros tout en continuant à convertir en Francs. Tout au plus, j'ai le souvenir de l'avoir stocké dans une boîte, le tout dans ma cuisine (!!!), et dans un appartement que j'ai quitté fin 2003. Il a été mon premier ou deuxième achat en pu er à la M3T, je ne sais plus entre lui ou le vrac 16 qui a été le premier. Bref, j'ai un sentiment particulier envers ce tuo, qui est l'un des premiers pu er achetés qui m'accompagne encore sur ma voie du thé.

Celui à la dégustation ce jour, dans une théière microscopique achetée chez Thés de Chine, est donc la version "seconde main". A condition de le doser fortement (ce que je préfère avec les shu), ce Tuocha reste une valeur simple, mais sure et efficace. Une certaine endurance, et un after taste dans la trachée absolument indescriptible et unique. Dans ces jours, ce n'est plus mon thé préféré, je préfère désormais les sheng adolescents stockés plutôt secs, mais comme d'autres thés, c'est toujours un plaisir de le rencontrer, et pas seulement parce qu'il a fait partie de mes premiers achats ou parce que j'en bois rarement (environ 150g sur plus de 15 ans !)

Yi Chang Hao 1999 vendue par Hou De

Je parcours avec plaisir des thés achetés il y a plusieurs années.

Cela me donne envie par moments de ressortir des archives certains posts publiés il y a plusieurs années, désormais cachés, quitte à les retravailler un peu. Cette partie publique devrait donc s'enrichir rapidement.

La plupart de ces thés ont d'ailleurs été proposés il y a quelques temps en vente sous forme d'échantillons, pour avoir le plaisir de les partager avec les intéressés.Ce n'est malheureusement pas le cas de celui-ci, car il ne me reste qu'une petite partie. Pour des raisons financières, j'ai loupé de peu les deux dernières galettes en vente, et je me suis contenté d'un large sample.

Houde, dont la boutique est désormais quasiment et l'arrêt et ce depuis plusieurs années, a proposé jusqu'en 2010-2011 environ d'excellents thés, certains avec un stockage sec mais qui a tout de même permis d'évoluer. Parmi ces thés, figurait deux Yi Chang Hao. La première n'était pas super intéressante pour moi, stockage trop humide, la deuxième, la Song Character,  fait partie des thés que j'apprécie.


J'ai eu l'occasion de tester pas mal d'Yi Chang Hao de différentes années, probablement une bonne vingtaine. Deux sont sorties du lot. L'une est connue des parisiens car en vente à la M3T sous le doux nom de Galette 30. Une très belle pièce, mais il faut passer les toutes premières infusions pour en profiter pleinement. Pour moi le summum a été celle de Houde. On ne la boira pas pour ses saveurs, mais pour le bel équilibre qui se forme avec ce stockage, d'autant plus que le côté miel est désormais moins présent avec mon stockage double sachet depuis une petite dizaine d'années. En revanche, on dispose d'un thé très propre, sans quoi que ce soit qui dépasse. Un équilibre entre un qi certes présent mais sans l'être trop, une sorte de sagesse qui se dégage, du calme mais avec en même temps de la vivacité. J'ai l'impression de boire à la fois, en terme de sensations, les dan cong les plus purs vendus par PcT, une baotang 2012 d'EoT, un pu er grade B des années 50 que j'ai fini il y a récemment. En même temps, je ne suis pas envahi par le qi comme je pourrai l'être avec certains thés d'EoT, la remarquable KunMing Lan Yin du même HouDe, ou le Liu Bao Cha des années 50 de la M3T qui m'avait carrément rendu saoul !

Les infusions s'étalent avec un égal  bonheur sur deux jours. Si les parfums s'effacent, d'autant plus que je continue à infuser court (moins de 30 secondes) les effets sur le corps demeurent encore après la vingtième infusion dont vous avez deux images ci-dessous.